Dans la lune :/

Messages : 6 Date d'inscription : 21/12/2010

L'Académie St-Patrick me plaisait bien, même si je venais de commencer mon semestre, je trouvais qu'il y avait une bonne ambiance. Enfin disons que je n'avais pas à me plaindre pour le moment, je trouvais les gens sympathique. La sonnerie avait rententit, je me réveillais alors que j'étais en plein cours de science. J'étais enfin soulagé que le cours se termine. Je rangeais la seule feuille qui trainait sur mon bureau et le stylo que je n'avais même pas prit la peine de décapuchonner.

Mon ventre se mit à grogner comme si d'un seul coup il m'avait donné la sonnette d'alarme pour aller me rassasier. En effet, c'était la pause déjeuné. Je me demandais bien ce qu'ils allaient servir à la caféteria cette fois-ci. J'avais eu le souvenir que les brocolis de la veille n'étaient pas très bien passé. Je flirtais dans les couloirs dans le brouhaha des élèves. C'était un peu un rituel de se rejoindre aux casiers pour se raconter les dernières broutilles de la matinée. Il y avait des histoires abracadabrantes ; un élève était tombé dans les pommes, un autre avait menacé son prof ou encore des histoires de filles comme la conquête d'un garçon pour allez au bal en fin d'année. Il y avait toujours un moment où je souriais bêtement. Je m'imaginais des choses sans queue ni tête.

J'ai voulu faire un détour par les toilettes avant de prendre mon repas. Je poussais la porte instinctivement et me rendis compte que je m'étais trompé de lieu. Trois filles poussèrent un crie strident. On aurait dit que j'avais enfrein les règles et que poussé par leur instinct de survie, les filles m'avaient littéralement repoussé pour garder leur espace vital. J'avais tout de suite paniqué, une grosse bouffée de chaleur me monta jusqu'aux oreilles.

- Oh pardon ! Je ... excusez moi !

Je fis demi-tour illico presto, et sortit des toilettes pour filles. Manquerait plus que je me fasse bombardé de rouge à lèvre, de mascara et de gloss. Les élèves, bien qu'ils étaient préoccupés à discuter avec leur voisin, avaient tout de suite capté ce qu'il s'était passé. Une centaine de regards se posèrent sur moi. J'étais resté bouche bée. Le visage pâle et le regard absent. Ils allaient surement m'inventer une bonne rumeur qui allait me pourrir toute mon année. Arff, tant pis. Je ne disais plus rien. Comme si d'un seul coup j'avais perdu ma langue. Je rentrais cette fois-ci dans les toilettes des hommes et fit ce que j'avais à faire.

A peine cinq minutes s'écoulèrent et j'étais déjà entrain de sortir. Sans y faire attention j'avais donné un coup d'épaule à un élève. J'étais encore dans la lune, repenssant à ce qu'il venait de se passer quelques minutes auparavant. C'était l'une des trois filles de tout à l'heure. Cette fois-ci j'étais vraiment cuit, elle allait surement m'envoyer balader après mes étouderies. Je tentais tout de même d'esquisser un sourire au coin en la regardant gêné.

- ... décidemment je suis pas réveillé ce matin ...

Je ma grattais la nuque et était prêt à encaisser toute les injures qui puisse exister dans le monde. Après ça, c'était sur que j'allais devoir être discret, même invisible dans l'enceinte de l'établissement.

Voilà le cours de français finis, d'ailleurs se sont tout mes cours de la matinée qui se sont terminée au moment où cette sonnerie quoi qu'un peu (beaucoup) désagréable retentit. Les élèves se bousculèrent pour sortir de la classe, tandis que moi je restais à la traîne ramassant mes nombreux cahiers et classeurs suivit de ma trousse. J'étais pas du genre à être l'élève brillante qui obtient toujours des A ou A+ très mérité. Ah non loin de là! j'ai plutôt toujours été celle qui ne dit jamais rien, seule dans son coin, celle dont on ignore qu'elle existe tant physiquement que verbalement. Enfin bref tout cela pour dire que je suis le "fantôme" de l'école. Donc rare sont ceux qui viennent me parler si ce n'est Angélique ou Amélia, mes seules "amies". Enfin quand elle ne sont pas en compagnie d'autres filles qui me déteste alors que je n'en connais pas la cause. Je soupirais repensant aux vacances de Noël que je passerais surement sur le canapé à me gaver de crème glacée et de films à l'eau de rose. J'imaginais déjà ma mère me hurlant dessus pour que je bouge un peu ou bien débrancher la télé prétextant une panne. Mais comment lui expliquer que je ne peux pas et que je ne surement pas envie de certes j'allais prendre des kilos si je continuais de manger autant mais peut importe il y'a beaucoup de risque à prendre dans cette satané vie. Il y' a des choses qui font que je ne peux pas "vivre" ni me relâcher, je devais rester sur mes gardes, et essayer de décrypter tout ce qui m'arrivait, tout ce que je voyais... en rêve ou en visions. J'avais pas le temps de m'amuser pour ça, je devais tout d'abord comprendre se qui clochait chez moi.

Le bruit que fit ma voisine de casier me fit sortir de mes rêveries, elle me lança un regard assez provocateur avant de claquer son casier et de son aller. Je soupirais à nouveau, comment pouvait-on me détester alors que je ne fais rien? du moins rien de mal...
Je n'ai pas choisis cette vie, à vrai dire si j'avais eu mon mot à dire je crois bien que je ne serais jamais née!
Débarrassé de mes cahier et de tout ce qui me gêner les mains, je poussa la porte des toilettes des filles et me pencha sur un lavabo. Je me passa de l'eau froide sur le visage sous le regard et les dire moqueurs de deux pimbêches superficielle de la tête au pieds. Je me regarda dans ce vieux machin qui nous servait de miroir, j'avais vraiment une salle tête! Je fixais mon reflet et mes cernes, quand la porte s'ouvrit sur un jeune homme je ne pu distinguer son visage en effet à ce moment là les deux filles se mirent à hurler, comme ces victimes dans certains films d'horreur. Je pense que si elle avait postulé pour se genre de boulot elle auraient eu le rôle haut la main! Je plaçais mes mains sur mes oreilles exaspéré par les cris avant de sortir en vitesse. Encore une minute de plus et mes tympans allaient exploser!

Je regardais dans le couloirs et remarqua que le jeune s'était évaporé. Je marchais un peu plus loin l'air toujours ailleurs comme à mon habitude quand quelque chose... non quelqu'un me donna un coup d'épaule. Je crus d'abord à une des nombreuses provocations des étudiants de ce lycée quand mon regard croisa le sien. Lui s'était bien lui enfin je pense, je le regardais et le détailla sans rien dire. Il me regarda comme gêné et déclara:

- ... décidemment je suis pas réveillé ce matin ...

Je souris intérieurement, ce n'est pas si bien dire! j'étais exactement dans le même état! Je le regarda à nouveau et me rendit compte qu'il devait être nouveau par ici, oui car sinon il m'aurait jeté des tomates ou bien fait un croche pied ou encore traité de "Sorcière"! Ce qui était totalement ridicule, ci ce n'est que les autres le faisait souvent! Je remis une de mes mèches blondes à sa place et lui répondit:

• Oh non... je... c'est moi, je suis assez tête en l'air et j'en oublie parfois le monde qui m'entoure...

Je ne savais vraiment quoi dire, j'étais assez nulle pour les explications ni même pour discuter avec une personne. La seule chose que j'avais toujours réussis à faire c'est écouter les gens et me rendre invisible aux yeux de tous sans jamais rien demander.

» Babass' est dans la place!